L’engagement des collaborateurs, tout le monde y aspire. Plus engagés, ils seront plus efficaces et plus heureux. Banco. Mais attention, « s’engager » est un verbe d’action. Qui dit action dit mouvement. Et pour créer le mouvement, il faut inviter à une destination. Et chez vous, quelle destination vos salariés ont-ils en tête le matin lorsqu’ils viennent travailler ?
Au plus haut de la hiérarchie, la vision de votre projet d’entreprise est totalement limpide. L’élaboration de votre nouveau plan a mobilisé de nombreux métiers de l’entreprise, quelle que soit sa taille. La logique d’ensemble est parfaite, elle est décrite en termes stratégiques, c’est du haut vol !
Dès que l’on descend un peu, au niveau du management intermédiaire, certains pans du projet entrent dans l’ombre, d’autres se déforment parce qu’on a une vue trop de côté. Et sous certains yeux, d’autres encore grossissent comme sous l’effet d’une loupe. Ils sont encore en mesure de formuler le sens global du projet, mais cela nécessite de prendre un peu de hauteur.
Descendons encore, hop ! Nous voilà en soute… et l’on n’y voit plus goutte, chez les collaborateurs. Le nez sur les tableaux de bord ou sur le stock de bagages, l’entreprise se morcelle, le projet a disparu à l’aune des objectifs individuels.
Engager ses collaborateurs, c’est commencer par raconter la stratégie de l’entreprise, telle qu’elle deviendra leur propre histoire stratégique. Donner à chacun régulièrement, répétitivement et sous différentes formes, la possibilité de voir, re-voir et re-comprendre la totalité du projet, de s’y attacher, de s’y reconnaître jusqu’à faire la relation si ténue et si indispensable entre sa propre action et le système. Ils diront tout simplement « je sais où l’on va« .
Engager ses collaborateurs, c’est ensuite leur donner des occasions répétées de s’emparer « physiquement » du projet de leur entreprise. Pour qu’ils aient l’opportunité de produire ce quelque chose en plus de leur travail, de leur routine : proposer des simplifications, enrichir un projet de leurs idées, et voir leurs propositions empreindre l’organisation dans laquelle ils travaillent. Ils diront tout simplement « ça fait plaisir« .
La plupart des salariés sont d’accord pour comprendre, pour s’attacher et pour agir. Voire même, une majorité y aspire. Il y a toujours moyen de leur raconter comme leur histoire un projet, même compliqué. Il y a toujours moyen de les questionner pour que le projet devienne vraiment collectif.
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