Pour beaucoup de dirigeants, naturellement focalisés sur les résultats commerciaux et la rentabilité, se préoccuper de leurs salariés – au delà du légal -, c’est un embêtement. Entendre que la première valeur d’une entreprise, ce sont ses collaborateurs les ennuie profondément. « C’est bateau, c’est creux et ça ne fait rien avancer du tout… » À voir…
Prenons un peu de recul et observons votre entreprise de plus loin : un regard plus global, qui nous invite à la considérer non pas seulement comme un producteur ou distributeur de biens ou de services, mais comme un système. Un écosystème ouvert dans lequel interagissent des clients, des partenaires, des actionnaires parfois, des prescripteurs, des fournisseurs et des salariés. Tout ce monde tisse un ensemble complexe de relations, de perceptions, d’expériences, qui procure une valeur à votre enseigne. Une valeur bien plus complexe et bien plus large que la seule valeur de ses produits ou des services qu’elle vend. Et bien moins maîtrisable !
Cette nouvelle vision nous amène à considérer que l’attractivité effective de votre entreprise sera la conséquence de cet ensemble imbriqué de relations et de perceptions, producteurs de valeur. Comment, dès lors, espérer agir positivement sur votre attractivité, pour gagner en performance ? La réponse n’est ni simple, ni unique, car il y a mille et une façons d’agir sur un système, et c’est là que le débat des croyances entre eu jeu. Ma proposition – parmi d’autres – est donc ma croyance, celle qui moi, me fait lever le matin.
Ma croyance me dit :
1. Que l’attractivité d’une entreprise a quelque chose à voir avec sa cohérence et son alignement, et qu’un dirigeant animé de cette quête d’alignement peut espérer un développement pérenne, parce qu’il apportera une même valeur à toutes ses parties prenantes.
2. Qu’agir sur la cohérence commence par l’intérieur de l’entreprise. Une expérience client positive émanera d’une expérience collaborateur positive. Même si à un moment l’image ou l’influence de votre entreprise vous échappe, du fait de la concurrence ou d’un environnement mouvant, son ancrage initial vient de l’interne.
3. Que demander à ses collaborateurs de s’impliquer et de proposer des actions pour l’alignement global de l’entreprise est un fabuleux levier, car l’entreprise (qui ne leur est a priori qu’un pourvoyeur d’argent pour un travail à bien faire), tout à coup fait appel à un autre registre de collaboration, et c’est juste une immense preuve de confiance, sur laquelle ils s’engouffreront avec un vrai plaisir.
Bien entendu, aucune preuve scientifique » pour appuyer cette croyance. Une entreprise « n’est qu’une » expérience fabuleusement humaine, où les convictions et les visions l’emportent, c’est le propre d’un système !
A relire « Employees first, customers second » de Vineet Nayar, l’ex P-DG indien de HCL Technology, qui a redressé son entreprise en donnant la main à ceux qui savaient ce qu’il fallait faire – ses employés – ; à observer ce que, sous différentes formes qui se cherchent, cette même approche se redéploie aujourd’hui dans nombre d’entreprises, il y a quelque chose à gratter du côté de la co-construction interne de la stratégie.
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